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Relation d'aide à Saint-Jean-de-Monts (85160)
Relation d'aide
« Puisque le thérapeute ne cherche pas à agir directement sur le changement en le dirigeant, l’accent se porte en premier lieu sur le climat susceptible de le favoriser.
Les attitudes du thérapeute contribuent à créer ce climat au sein duquel la personne, suffisamment en confiance, va pouvoir examiner ce qui la préoccupe.
Rogers a longuement insisté sur l’instauration d’un tel climat. Pour lui les trois attitudes (congruence, regard positif inconditionnel, empathie) en sont la base :
« Trois conditions doivent être remplies pour qu’adviennent cette ambiance propice à l’épanouissement. »1 Cette perspective, à l’époque révolutionnaire et iconoclaste dans l’esprit aussi bien que dans la pratique, est devenue tout naturellement la base du travail thérapeutique.
De nombreux courants thérapeutiques en viennent ainsi à souligner « l’importance de créer un climat où les clients vivent l’expérience d’être écoutés, d’avoir chacun leur point de vue et d’être compris, de se sentir confirmés et acceptés ».2
L’ACP a infusé des orientations aujourd’hui référentes.
Créer un climat facilitateur instaure un certain mode relationnel, au sein duquel la personne peut approcher le changement qu’elle recherche tout en le redoutant.
- En conséquence, il parait primordial de créer un espace~temps sécuritaire, à travers une « sécurité de base » qui offre à la fois l’assurance, la confiance, l’ancrage nécessaire et la latitude, l’aisance, l’ouverture exploratoire pour évoluer.
- Au départ, le client doit pouvoir trouver chez le thérapeute l’appui qui lui manque, l’aisance qu’il n’a pas. Indispensable pour donner à la personne l’assurance qu’elle sera respectée dans son rythme, ses convictions, sa démarche, ce climat est la porte d’entrée à soi-même et à son propre processus de changement.
- Ce climat est donné principalement par l’attitude globale du thérapeute, sa présence chaleureuse, son style d’intervention, et son savoir faire professionnel. Le thérapeute confiant dans ce qui va se passer (tout ce qui se passe s’inscrit dans l’échange et nourrit la relation) peut se rendre disponible à ce qui survient et anime la personne.
- Osant regarder ses peurs (peur de mal faire, de faire mal, d’être en panne, de perdre le contrôle, le pouvoir, la reconnaissance….), il peut accueillir les peurs du client.
- Sa qualité de présence contribue à créer un climat de confiance : il s’agit d’une présence habitée, pleine, forte, tout en étant discrète, une présence ancrée ici et maintenant capable justement d’accueillir ce qui se présente. Calée dans la plénitude de l’instant, cette présence ouvre l’espace du possible, transmettant à la fois l’autorisation d’aller son chemin et le sentiment de sécurité pour affronter l’inconnu. Le doute, l’angoisse des situations ont besoin d’une confiance bien assise, capable d’affronter l’inconnu et ce qu’on projette sur lui qui fait si peur.
- Un autre aspect qui contribue à la mise en place de ce climat renvoie à la « bienveillance » qui réjouit « le regard positif inconditionnel ». Cette bienveillance, qui porte soin et sollicitude pousse à se réconcilier avec les dimensions souffrantes de l’humain dans une proximité non feinte, que certains nomment amour ou compassion. Il est fort probable qu’elle participe, par l’accueil fait à la souffrance, à la « délivrance » de ce qui est retenu prisonnier, de ce qui est fermé endolori, enfoui dans l’ombre.
La personne qui n’a pas à résister parce qu’elle est pleinement reçue peut se laisser aller et, finalement, dire oui au vivant qui cherche à se manifester. »
- Carl Rogers (1986), in l’Approche Centrée sur la Personne, p.166.
- Kenneth Gergen et John Kaye, « Au-delà de la narration: la négociation du sens thérapeutique »,p.94.
Lamboy, B. (2003). Devenir qui je suis, une autre approche de la personne. Coll. Psychologie, Ed. Desclée de Brouwer, Paris. p, 144, 146.